BMW i3 sur la neige

Est-ce que la BMW i3 tire son épingle du jeu lorsqu‘il s‘agit de rouler sur des routes enneigées ? Est-elle plutot saine ou carément dangereuse ? Pour le savoir, nous allons parcourir ensemble quelques points clés qui caractérisent le comportement cette petite voiture électrique en cette période hivernale.

Ses pneus

La voiture est équipée de pneus Bridgestone Blizzak d’une largeur de 155 (pour plus d’informations sur cette signification, lisez notre article sur les pneus). Cette étroitesse dans la bande de roulement permet au pneu de mieux s’enfoncer dans la neige, la tassant plus aisément et rendant dès lors celui-ci encore plus efficace. Même si la gomme aurait pu être bien meilleure, il faut reconnaître que ce pneu est vraiment très bien adapté pour les routes enneigées.

La motricité électrique

Qui dit voiture électrique, dit couple instantané assez conséquent. Cela signifie que la voiture patinera fortement à chaque démarrage rendant ceux-ci plus artistiques qu’efficaces. Heureusement, la voiture est équipée d’un mode EcoPro qui bien que destiné à réduire la consommation en modifiant la courbe d’accélération, permet de surcroît des démarrages en douceur favorisant une meilleure adhérence. Le patinage des roues arrières en est alors réduit, et la voiture est alors beaucoup plus saine à conduire. L’autre avantage de ce type de propulsion est qu’il n’y a pas de vitesse rendant la poussée continue et fluide. Cela réduit grandement les transferts de masses et les risques de glissades non controlées inhérents.

Une propulsion

Comme je viens de l’évoquer, la BMW i3 est une propulsion. Cela signifie que ce sont les roues arrières qui poussent la voiture. Ce genre d’architecture n’est pas la préférée du grand public et trouve plus souvent acheteurs dans les adorateurs de la conduite dynamique (n’entendez pas par là sportive, ce sont deux choses totalement différentes). Il faut reconnaître que les propulsions ne sont pas toujours les plus simples à conduire sur routes neigeuses, surtout lorsqu’il s’agit de côtes. Effectivement, le poids de la voiture étant reportée sur les roues arrières, cela favorisera soit l’adhérence, soit le patinage. Rouler en propulsion demande dès lors beaucoup d’attention et un minimum de connaissance de la physique automobile (Centre de gravité, transfert des masses, braquage et contre-braquage, frein moteur ou freins conventionnels, …).

Il faut toutefois nuancer un point, avoir une propulsion permet de séparer les roues motrices des roues directionnelles, ce qui personnellement, apporte plus de sécurité car il est alors plus difficile de perdre les deux en même temps. De plus, la propulsion permet un certain amusement controlé de train arrière.

L’électronique

En 2019, les voitures de série sans électronique n’existent plus (entendez par là en tant que voiture neuve), et l’ESP (Electronic Stability Control, ou en français Contrôle de Stabilité Electronique) fait donc toujours partie de l’équipement de série. Sur la BMW i3, il est bien différent de celui que l’on retrouvait sur les autres BMW au moment de sa sortie. Effectivement, celui-ci est beaucoup plus rapide dans ses calculs, permettant une réaction plus fine et plus précise de l’électronique. Même si la différence est légère, cela se ressent dans la conduite, rendant l’ESP plus discret et beaucoup plus doux dans ses actions. On se retrouve alors avec une voiture sécurisante et très agréable à conduire sur la neige.

Petit bémol toute fois, l’ESP n’est pas totalement désactivable, se qui rend parfois le gravissement de côtes plus lent et difficile. Mais rien d’impossible, car BMW a prévu un mode « Traction » qui autorise un certain degré de patinage afin de se déplacer plus facilement sur des sols plus meubles.

Au côté de cet ESP, on retrouve également l’éternel ABS qui rempli également très bien son travail.

La batterie

Le froid est le pire ennemi des batteries (après les crashs et les incendies bien évidemment 🙂 ). Sa présence fait diminuer l’autonomie des voitures électriques de plus ou moins 20% (extrapolation de deux hivers en BMW i3), ce qui sur des voitures dont la capacité kilométrique est déjà plus réduite, affecte grandement son utilisation.

Pour palier à ce problème, BMW a mis en place un système de gestion de la température de la batterie plutôt complexe. Celui-ci permet par exemple un préconditionnement de la batterie sous certaines conditions:

  • la BMW i3 doit être équipée des sièges chauffants
  • elle doit être branchée à un câble de recharge alimenté
  • une heure de départ doit être programmée dans la voiture
  • la climatisation de l’habitacle doit être demandé pour l’heure de départ
  • tout cela doit être fait au moins 3 heures avant le départ

Grace à tout cela, la voiture sera alors capable de préchauffer la batterie de la BMW i3 et lui permettre ainsi de conserver son autonomie initiale.

Conclusion

Rouler en BMW i3 sur routes enneigées est un véritable plaisir, il faudra cependant anticiper certaines limitations de cette technologie électrique qui a un effet plutôt néfaste sur l’autonomie des batteries.

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