1. Les voitures électriques rejettent 0 gramme de CO2
Faux. Ce serait tellement simple de croire que la pollution d’un véhicule se limite à son rejet de CO2 au pot d’échappement. Dans le cas d’une voiture électrique, cette pollution est décentralisée vers des centrales en tous genres qui polluent à la place du véhicule. Et c’est à ce niveau que se situe la pollution d’un véhicule électrique.
Mais alors pourquoi ne pas l’indiquer au niveau de la voiture ?
Tout simplement car entre la centrale à charbon qui rejette plus ou moins 978 grammes de CO2 par kWh et la centrale Hydraulique qui n’en rejette que 4, la marge est grande. Il est donc impossible pour un constructeur automobile ou tout autre organe de régulation d’estimer la pollution d’une voiture électrique.L’idée de faire une moyenne planétaire des rejets de CO2 des centrales électriques n’est pas non plus pour avantager les pays fournissant un effort considérable à la réduction des émissions, comme la Chine. Ce problème n’est pas simple à résoudre.
2. Les voitures électriques, c’est pour les riches
Faux. Il fût un temps où la voiture électrique, de part sa rareté et l’émergence récente de sa technologie, affichait des prix assez exhorbitants. Cette époque qui nous ramène en 2008 avec la toute première Tesla Roadster est maintenant révolue, et le plus étonnant, c’est qu’elle n’aura pas duré si longtemps. Effectivement, il n’aura fallu attendre que 2 ans supplémentaires pour voir apparaitre les premières voitures électriques accessibles : la Mitsubishi i-miev et la Nissan Leaf. En 2010, elle se vendait respectivement aux alentours de 35.000 € pour la première et 30.000 € pour la seconde. En 2017, cette première a même atteint un prix planche d’un peu plus de 21.000 €. Est-ce une voiture chère ? Je ne pense pas. Est-ce une voiture chère pour la prestation fournie ? Cela dépend de l’usage que vous avez de votre automobile, et pour un usage urbain et péri-urbain, je ne pense pas. Pour conclure ce point, j’ajouterai à tout ceux qui me rétorqueront : « Ouais mais moi je veux une Tesla, et c’est trop chère ! », que le problème n’est pas dans le prix de la voiture.
3. Après 5 ans la batterie est morte
Faux, bien heureusement. D’ailleurs, la majorité des constructeurs offrent au moins 8 ans de garantie sur leurs batteries, et comme certains l’ont annoncés dernièrement, Tesla le premier, les batteries résistent mieux qu’escompté au départ. BMW a même tout récemment annoncé officieusement uk durée de vie d’au moins 15 ans pour leur pack de batteries, soit pour eux l’équivalent de la durée de vie moyenne de voiture thermique.
4. Il n’y aura pas assez d’électricité pour toutes les voitures
Actuellement, probablement que non. Mais pensez-vous qu’en 1908, avec la toute première Ford T qui quittait l’usine de ce cher Henry, que nous trouvions déjà des stations à chaque coin de rue ? Pensez-vous que l’extraction pétrolière tournait au même rythme que ces dernières décennies ? Bien sûr que non, l’offre et la demande se sont équilibrées au fur et à mesure des avancées dans le domaine de la propulsion thermique. Il en sera de même pour l’électricité, qui changera considérablement la façon d’être produite au cours des X prochaines années. Il suffit de regarder le nombre de personnes qui ont actuellement des panneaux photovoltaïques sur leur toit; le changement est déjà en cours. Et pour ceux qui disent que la production photovoltaïque ne suffira jamais à couvrir le besoin journalier d’une voiture électrique, j’approuve sans broncher, mais nos panneaux couvriront sans problème les besoins de la maison, et les centrales électriques tourneront alors non plus pour nos demeures mais pour nos montures.
5. Les batteries pollue à mort et on ne sait pas les recycler
Faux. Tout d’abord, pour définir si une technologie pollue beaucoup ou pas, il faut la comparer à la technologie qu’elle cherche à remplacer ou à côtoyer. Ici, le pétrole. À votre avis, si on prend en compte la consommation, le transport, le stockage mais également l’extraction de pétrole, est-il plus propre que l’électricité et son lithium ? Et pensez à ces sables bitumineux, ses forages dans l’Arctique, ou encore des puits en pleine mer qui on un impact écologique néfaste. Ensuite pour évoquer la production d’électricité à partir de pétrole pour couvrir le besoin des voitures électriques, c’est une triste réalité de cette phase de transition énergétique. Le monde change mais cela prendra du temps. Doit-on revenir en arrière pour autant ? Évidemment que non.
Pour le recyclage des batteries, celui-ci est déjà une réalité. Les différents acteurs évoquent un taux de recyclage de près de 95% pour les batteries avec la récupération de la majorité des terres rares. Cependant, le coût d’extraction de ces matières étant inférieur au coût de recyclage, celui-ci n’est donc pas encore réalité. Un autre aspect souvent ignoré est la réutilisation de la batterie à d’autres fins. Par exemple, lorsque la puissance d’une batterie ne suffira plus pour une voiture électrique, il sera possible d’utiliser la batterie pour alimenter une maison moins gourmande en puissance instantanée. De plus, permettre à une batterie d’avoir une seconde vie, divise par deux la pollution qu’elle engendre.
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Je rebloggue ton article Fabian.
Quelles nouvelles de ton i3?
Salut Sylvain, je t’en prie 🙂
L’i3 va toujours très bien, et plus le temps passe plus il devient difficile d’imaginer un jour revenir à autre chose 😛