Hyundai i20
Aujourd’hui, j’ai essayé la Hyundai i20 et je vais vous partager mon expérience à bord de cette petite voiture assez surprenante.
Son histoire
Lancée en novembre 2014, cette citadine a remplacé la Hyundai i20 de première génération après 6 ans de bons et loyaux services. Produite en Algérie, en Inde, en Iran et en Turquie, cette nouvelle mouture du sud-coréen vise haut, en allant même jusqu’à jouer sur le terrain de Volkswagen avec sa Polo. Mais en vaut-elle vraiment la peine ? Pour le savoir, Valentin a gentiment accepté de nous prêter sa voiture le temps d’un essai. Commençons donc immédiatement avec ce qui saute le plus aux yeux, le design.
L’extérieur
Dessinée en Allemagne, cette nouvelle Hyundai i20 adopte inévitablement des formes assez germaniques, sans pour autant délaisser le style de la maison (Fluidic Sculpture 2.0). Avec cette nouvelle version, elle abandonne sa face joviale sortie tout droit d’un Pixar et arbore dorénavant un style beaucoup plus carré et sérieux, un style dans l’air du temps. Et il faut reconnaître que là où la concurrence aurait tendance à faire évoluer le design avec prudence, Hyundai nous gratifie d’une voiture vraiment nouvelle et très réussie. Son design est homogène et dégage un sentiment jeune et sportif.
On notera par exemple un montant C en noir laqué apportant une certaine légèreté au design, donnant le sentiment que le toit flotte sur les surfaces vitrées. Il y a aussi cette calandre avant assez imposante en nid d’abeille et surmontée de feux acérer, permettant au style sportif de la voiture de dominer le design général. La ligne de caisse partant de l’aile avant, depuis le prolongement du phare, pour rejoindre les feux arrières ne fait qu’amplifier ce sentiment, donnant en plus une certaine stature à la voiture.
Pas de doute, avec cette voiture, Hyundai joue une carte magistrale, avec une voiture qui en impose par sa présence et le sentiment de qualité perçue qu’elle dégage. Nous sommes bien en présence d’une voiture premium de la catégorie des polyvalentes, dont la cible se veut avant tout jeune.
L’intérieur
Assez sombre et plutôt bien fini, l’intérieur se veut plus arrondi que l’extérieur, tranchant inévitablement avec le dessin plus rectiligne des allemandes. On est donc ici plus dans un style sud-coréen assagi par l’influence allemande, le tout dans une homogénéité plutôt réussie. Cela se ressens surtout sur la console centrale.
L’assemblage est très correct, avec des panneaux très bien fixés et ne générant que très peu ou pas de bruits parasites. Les plastiques en revanche sont durs, et à des endroits où le conducteur aura tendance à placer son bras, comme le haut de portière par exemple. Cela doit cependant être nuancer, car dans la catégorie des polyvalentes, ce genre de finition plus typée haut de gamme est rare. Cela n’excuse en rien ce détail qui aurait porté l’i20 bien au-dessus de ces concurrentes.
Le moteur
La Hyundai i20, qui nous est gentiment proposée à l’essai, est une 1.4 CRDI de 90cv. Ce diesel, couplé à une boite manuelle à 6 rapports, se veut assez sage et plutôt linéaire quel que soit le régime moteur, et le tout en restant économe en carburant. Bien qu’on aurait voulu un coup de pied au derrière plus marqué, il n’empêche en rien cette petite voiture de se faufiler en ville et de réussir avec aisance ses insertions sur autoroute. Cependant, un couple un peu plus présent (étagement de la boite ?) et quelques chevaux en plus aurait rendu cette voiture plus agréable au quotidien.
L’insonorisation de ce bloc 4 cylindre est plutôt moyenne, avec le bruit du sifflement du turbo à bas régime qui se laisse entendre depuis l’habitacle. Amusant au départ, cela devient rapidement énervant, avec l’impression qu’une voiture de police ou une ambulance approche au loin. En plus de celui-ci, on citera également le claquement tristement caractéristique des diesels qui n’a rien de vraiment flatteur. Sur autoroute, ce son si typique est encadré par les bruits de roulement et de vent qui entrent dans l’habitacle un rien trop facilement à mon goût. Mauvaise note donc pour le confort sonore.
La consommation de ce 1400 turbo est plutôt bonne, avec 6 litres aux 100 km en moyenne et sur tous types de route. Si vous vous limitez à des nationales et évitez donc toutes les voies rapides et les centres-villes, votre consommation descendra facilement aux alentours de 5 litres. Néanmoins, le manque de puissance du moteur vous poussera inévitablement à monter dans les tours pour relancer la voiture de façon plus sportive, tirant aussitôt la consommation vers le haut.
Le châssis
Partageant le châssis avec sa cousine la Kia Rio et la toute récente Kia Stonic, la Hyundai i20 est rivée à la route. En bonne traction qu’elle est, le sous virage est inévitable, mais le déclencher vous demandera beaucoup d’adresses et surtout de malmener la voiture tant sa liaison au sol est bonne et le moteur peu puissant (même avec les pneus neige qui équipaient la voiture lors de l’essai).
On regrettera par contre une direction assez légère au centre, ce qui demandera un petit effort au conducteur afin de garder sa voiture dans l’axe. Néanmoins, je pense qu’après quelques semaines d’utilisation on s’habitue à ce comportement et qu’il devient naturel, une hypothèse qui m’a été confirmée par le propriétaire de la voiture.
Côté freinage, celui-ci est bon sans être exceptionnel. Il est mordant à souhait et arrête cette petite voiture sans trop de problème.
La suspension est confortable, filtrant les aberrations de la route avec une certaine aisance, le tout en offrant un touché de route assez impressionnant. La dureté de l’amortissement, bien qu’étant loin des standards allemands plus typé planche de bois, offre un sentiment de sécurité en conduite plus appuyée. Je ne parle pas ici de sorties sportives, la voiture n’étant vraiment pas adaptée à ce genre d’exercice.
Les équipements
La Hyundai de ce jour est une version Sky, la mieux équipée des i20 disponible, qui nous offre des équipements que l’on retrouve habituellement sur des voitures d’une taille supérieure (pour un modèle sorti en 2015).
Il y a l’assistance de suivi de bande, la caméra de recul, les sièges avants chauffants, le volant chauffant, l’air conditionné, le GPS avec écran tactile, les entrées USB et auxiliaire, les capteurs de stationnement avants et arrières, le toit ouvrant panoramique, les fixations isofix à l’arrière, et j’en passe. Tout est là pour transformer le moindre trajet en véritable plaisir technologique.
On regrettera peut-être l’interface multimédia manquant de clarté, ou encore la logique de conception des commandes de celui-ci. Voici un petit exemple pour illustrer; Si vous désirez couper le son de la radio, soit vous baissez le volume graduellement jusque zéro, soit vous utilisez le bouton « silence » sur le volant. Enfoncer le bouton du volume sur la console centrale coupera également le son mais éteindra aussi tout le système multimédia. GPS inclus. Génial non ? Donc vous le mettrez en silencieux par le bouton sur le volant. Sauf que, si vous recevez un appel téléphonique, le mode silencieux se désactivera pour l’appel et ne se réactivera pas après, remettant le volume de la radio comme il l’était avant.
Les performances
Pas de miracle, les 90 chevaux et les 240 NM font ce qu’ils peuvent pour tracter les presque 1200 kg de la voiture. Elle passe alors de 0 à 100 km/h en 12,1 secondes, ce qui est plutôt pas mal pour une petite voiture mais il ne faut pas moins pour l’insertion sur autoroute. Elle reste cependant plaisante à conduire même si comme évoqué précédemment on aurait aimé un coup de pied au cul plus fort et plus direct.
L’habitabilité
La Hyundai i20 peut accueillir 4 adultes sans problème, surtout qu’avec le toit ouvrant en verre, le sentiment d’oppression que pourrait ressentir une personne de grande traille à l’arrière est inexistant. A l’avant, l’espace est très correcte, avec suffisamment de place au niveau des coudes pour que les deux passagers s’y sentent bien. Pour revenir à l’arrière, l’espace est tout aussi raisonnable, permettant donc d’embarquer facilement des personnes d’un mètre nonante. Au-delà de cette taille, les passagers arrières touche le ciel de toit, rendant le trajet assurément moins confortable.
Au niveau du coffre, avec 326 litres de volume (1042 une fois les sièges arrières rabattus), l’espace ne manque pas. On est là en présence d’un vrai point fort de cette voiture qui offre une des meilleures capacités de chargement de sa catégorie, derrière la Skoda Fabia (330 litres). Le faux fond plat du coffre permet d’y loger discrètement bon nombre d’objets ou d’augmenter le volume de coffre jusqu’au 326 litres annoncés. On regrettera peut-être un chargement malaisé à cause du pare-chocs remontant au-delà du seuil de chargement, mais rien de critique et d’inhabituelle pour cette catégorie de voiture.
Un autre point relatif à l’habitabilité et au confort, ce sont les sièges. Ceux-ci sont confortable et moelleux sans pour autant manquer de maintien. Bien au contraire même car les renforts latéraux de ceux-ci offrent une bonne tenue. Résultat on y est bien et on se sent en sécurité.
Les entretiens et la garantie
L’entretien se fait tous les ans ou tous les 20000 km au tarif moyen de 250 euro pour le petit entretien et 400 euro pour le gros. Ce sont des tarifs très raisonnables. Concernant la garantie, elle court sur une durée de 5 ans pour un kilométrage illimité. C’est un atout non-négligeable plaçant la i20 au déçu des concurrentes de la catégorie, surtout pour les gros rouleurs.
Le prix
Avec un prix de 21699 euro « full option » et hors toutes remises, la Hyundai i20 se place assez bien parmi les polyvalentes, étant approximativement 4000 euro moins chère que la reine de la catégorie, la Polo de Volkswagen (à moteur et équipements équivalents).
Conclusion
La Hyundai i20 est une voiture vraiment plaisante qui se conduit du bout des doigts, avec légèreté et aisance. Bien que ce soit une voiture de qualité, tant perçue que ressentie, cette légèreté nous donne un étrange sentiment, celui que la voiture n’est peut-être pas si solide qu’il n’y parait. Un sentiment qui heureusement s’estompe avec le temps et nous permet d’apprécier très rapidement la qualité de son comportement, tant sur route sinueuses qu’en ville. Véritable petite voiture citadine à vocation familiale (polyvalente), elle laisse envisager la venue d’un enfant sans trop d’inquiétude. Nous sommes donc en présence d’une voiture très pratique et qui satisfera bien des conducteurs, même les plus exigeants.
Je donne donc la note de 7/10 à cette citadine qui les mérite amplement, et je finirais en remerciant Valentin pour le prêt de sa voiture lors de cet essai ainsi que de sa disponibilité pour la séance photo 🙂
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