Bonjour chers lecteurs moooving, aujourd’hui pour ce tout premier essai, je vous présente une voiture un peu particulière pour moi puisqu’il s’agit d’une de mes anciennes voitures, je veux bien sûr parler de ma BMW Z4 de 2010. J’ai rédigé cet essai bien avant d’avoir l’envie de lancer mon blog, ce qui me permet de vous partager les ressentis d’époque agrémentés de toute l’objectivité d’aujourd’hui. Vous l’aurez compris, ce test sera un essai long-terme puisque j’ai gardé cette voiture presque 3 ans.
Avec plus de 115 000 exemplaires produits entre 2009 et 2016, ce coupé cabriolet deux places est le dernier modèle de ce type à avoir été vendu par BMW. Malheureusement pour les fans, cette voiture de grand tourisme au style sportif a maintenant quitté les chaînes de production, et ce plusieurs mois avant l’arrivée en concession de sa descendante qui vient à peine d’être présentée sous la forme d’un concept-car à la grande messe de Francfort. Mais alors pourquoi réaliser l’essai de cette voiture puisqu’il est devenu impossible de l’acheter ? Tout simplement parce que lorsque les chaînes de production d’un modèle s’arrête, la vie de cette voiture continue sur le marché parallèle de l’occasion, avec souvent des prix inférieurs rendant le véhicule accessible au plus grand nombre.
Je vous propose donc d’essayer avec moi cette BMW Z4 23i qui a quitté les lignes de production de Ratisbone en Allemagne en 2010 pour prendre la direction de la Belgique. Alors si le cœur vous en dit, commençons l’aventure avec un brin d’histoire.
Histoire
La BMW Z4 de 2009, nom de code interne « e89 », est la dernière représentante commercialisée de la gamme Z. Mais comment tout cela a-t-il commencé ? Pour retrouver l’ancètre de celle qui nous intéresse aujourd’hui, il faut remonter jusqu’en 1955, avec la mythique BMW 507. En tant que véritable icône du roadster, celle par qui tout a commencé s’échange aujourd’hui au prix fort. N’espérez donc pas en acquérir une dans un état correct en dessous d’un million et demi d’euro. Ça calme n’est-ce pas ?
C’est donc cette grand-mère au charme vintage qui donnera naissance des années plus tard à la BMW Z1 dont la carrière qui commença en 1988, ouvra par la même occasion la voie à une série de somptueux roadsters tous badgés Z (Z qui signifie « Zukunft » en allemand et veut dire « Avenir » en français). La Z1 était surtout connue pour son architecture et son châssis permettant aux portes de descendre dans les bas côtés au lieu de s’ouvrir autour d’une charnière. Après avoir vendu seulement 8 000 exemplaires en 3 ans de cette voiture aux portes atypiques, la marque bavaroise attendra 4 années supplémentaires avant de remettre le couvert et de sortir en 1995 l’emblématique BMW Z3. Premier vrai succès de la gamme Z, elle sera déclinée en deux carrosseries; un cabriolet équipé d’une toile, et coupé dont le style de mini break de chasse allait marquer les esprits pour plusieurs années. Vendue à presque 300 000 exemplaires, dont seulement un peu moins de 18 000 du coupé, la Z3 sera la première de cette série à être déclinée en version M (Motorsport), version dont les changements tant esthétiques que techniques allaient la transformer en véritable monstre de la route forte de ses 343ch.
En 1999, pour remplacer le fleuron de la marque dont la carrière s’achève, la Série 8, BMW lance l’emblématique BMW Z8 dont le design intemporelle est toujours reconnu par la communauté automobile internationale. Cette hors-série dans la gamme Z n’aura pas attendu des décénnies pour devenir une véritable collector dont la cote d’occasion actuelle est toujours égale voir supérieure à son prix de vente initial. Et ça, quelque soit son kilométrage.
En juin 2002, la dernière Z3 quitte les chaînes de production de Spartanburg en Caroline du Sud avant d’être remplacée quelques mois plus tard par la Z4 e85 (le modèle qui précède notre voiture du jour). Toujours dessinée et fabriquée en Caroline du Sud, le succès est à nouveau au rendez-vous, égalant dans les grandes lignes les performances commerciales de son aînée.
Il faudra attendre 2009 pour que sa remplaçante que je conduis aujourd’hui, et qui est non plus issue de Caroline du Sud mais d’Allemagne, reprenne le flambeau de la série Z. Elle sera vendue de 2009 à 2016 avant d’être rangée au placard en attendant l’arrivée de la future Z4 G29 dont vous pouvez apercevoir le concept ci-dessous.
Conception d’ensemble
Cette petite BMW longue de 4,24 mètres, est pour la première fois dans la série Z un coupé cabriolet équipée d’un toit rigide escamotable. Cette configuration, en ligne avec la volonté de BMW de rendre le cabriolet plus confortable et silencieux une fois le toit fermé aura eu un effet de bord plutôt désastreux pour les fans d’une certaine version de la précédente génération. Je veux bien sûr parler de la suppression des versions coupés de ce modèle. Ce n’est malheureusement pas le seul modèle à disparaître de la gamme, car la version M de la Z4 e89 ne verra jamais le jour, certains évoquent un châssis manquant de rigidité pour supporter un couple si puissant. Le top de la gamme est alors chapeauté par le Z4 35is qui développe 340ch et 450nm est uniquement disponible en boite automatique à double embrayage.
Reprenant les codes stylistiques qui font la renommée des roadsters BMW depuis la 507 de 1955, la Z4 e89 avec son long capot, ses porte-à-faux court, les sièges installés sur les roues arrières, ses lignes musclées bien marquées aux passages de roues et ses naseaux en haricot, a tout pour séduire dès le premier regard.
Motorisation
Le moteur de notre Z4 du jour porte le nom de code N52B25. C’est un moteur 6 cylindres en ligne atmosphérique de 2497 cm3 installé en position longitudinale sous le long capot de ce coupé cabriolet. C’est dans sa dénomination 23i de 204 cv qu’il a été installé dans la Z4 que j’essaye aujourd’hui, version qui disparaîtra du catalogue de ce modèle après 2 ans seulement pour être remplacé par le N20B20 dans ses versions 154, 181 et 241 cv. Ces 4 cylindres turbos sont beaucoup moins flatteurs que leurs homologues 6 cylindres, mais ils répondent aux exigences environnementales des différents gouvernements dont la fameuse norme Euro 6. Heureusement pour nos oreilles et notre cœur, la Z4 de ce test a quitté les lignes de production avant l’arrivée des petits nouveaux turbos chargés.
Le bloc N52 qui nous concerne a de beaux atouts, il est tout d’abord plus léger que son prédécesseur, le M54, car BMW a privilégié l’utilisation d’un alliage en magnésium pour sa conception en lieu et place de l’aluminium. Mais son principal avantage réside dans deux technologies qui travaillent de concert; le Valvetronic et le double Vanos. Le Valvetronic, est une technologie de Variable Valve Lift (VVL) qui fait varier la hauteur d’ouverture des soupapes d’entrée afin d’optimiser les performances, l’économie de carburant ou encore la réduction des émissions novices. Le double Vanos lui, permet de changer le timing d’ouverture et de fermeture des soupapes d’entrées et de sorties en déplaçant les deux arbres à cams en fonction de la vitesse du moteur et de l’appui sur la pédale d’accélérateur. A bas régime par exemple, l’arbre à cams entraînant les soupapes d’entrée est déplacé vers le bas pour retarder l’ouverture de celles-ci et augmenter la qualité de l’explosion dans le cylindre en la rendant beaucoup plus douce. A contrario, lorsque le régime moteur monte, l’arbre à cams remonte légèrement afin d’anticiper l’ouverture de la soupape d’entrée, augmentant le couple et réduisant la consommation de carburant.
Ce « petit » bloc atmosphérique travaille de concert avec la boite à 6 vitesses manuelle (G56-17BG) pour envoyer les 204 cv et les 250 nm aux seules roues arrières dans une sonorité discrète et envoûtante. Oui, je sais, je parle beaucoup de sonorité, disons qu’avec cette voiture, elle marque assez les esprits. Alors, je continue. Le petit coupé cabriolet est plaisant à conduire et le son rauque du moteur bas dans les tours est même très flatteur pour l’oreille du mélomane. Le moteur étant dispensé de turbo, il est plutôt creux en bas dans les tours, mais une fois passé le 2000 tr/min, l’aiguille s’envole dans une vocalise contenue mais bien présente jusqu’à atteindre les 5500 tr/min où l’on commence à ressentir le manque d’allonge de ce petit deux litres et demi qui entonne pourtant un chant métallique enivrant. Cette configuration oblige le conducteur à jouer du pied gauche pour relancer la voiture, rendant la conduite plus physique qu’il n’y paraît.
Design et ergonomie
Comme évoqué précédemment, la Z4 e89 reprend les codes stylistiques de ces prédécesseurs, avec un long capot, des portes-à-faux court, un pare-brise incliné, un conducteur assis sur les roues arrières, et des ailes musclées mettant en évidence les passages de roues pour un style des plus sportifs. Il ne faut pas non plus oublier le double naseaux en haricot et les feux avant reprenant les doubles anneaux lumineux très chers à la marque bavaroise. Un cocktail plutôt réussi qui plaît tant aux hommes qu’aux femmes. Et les femmes, parlons-en, car ce sont bien elles qui sont à l’origine de cette fantastique voiture avec Juliane Blasi pour le design extérieur et Nadia Amaout pour le design intérieur. Mesdames merci à vous pour cette voiture qui 10 ans après avoir vu son design fixé sur papier n’a pas pris une ride.
Pour ce qui est de l’intérieur, Nadia Amaout a réalisé un travail des plus soignés, avec une planche de bord semblant flotté au dessus des jambes du conducteur et une console centrale assez haute partant de l’arrière vers l’avant et séparant les deux passagers. Cela apporte en plus une certaine ergonomie, car tous les contrôles tombent facilement sous la main, rendant la position de conduite déjà exemplaire, encore plus parfaite. Sur notre modèle du jour équipé de l’intérieur Design Pure White, la console centrale et le tableau de bord sont toutes les deux recouvertes de cuir beige lisse tirant vers le blanc et d’un cuir granuleux noir mêlés avec élégance à un bois laqué pour un intérieur des plus réussis. On reprochera peut-être à cet intérieur agréable visuellement un touché assez dur sur certaines surfaces, qui ne reflète en aucun cas la qualité attendue sur un tel modèle. Je pointerais également comme point négatif, l’utilisation d’un alcantara beige très clair sur le siège au niveau des épaules (ainsi que dans les portières), car cet endroit est exposé constamment aux vents et à la pollution environnementale ainsi qu’au frottement de la ceinture, et cette zone noircis alors très très rapidement. Ce qui est très embêtant car l’entretien d’un alcantara est des plus délicats et récupérer votre siège comme neuf est presque impossible sans passer par des professionnels. Il en est de même pour le bois laqué de notre modèle qui est assez sensible aux micro-rayures et le moindre rayon de soleil le fait apparaître comme usé et vieux (et ce dès les premiers jours d’utilisation). Un entretien régulier avec des produits adaptés ne serait pas un luxe, même si je n’ai pas réussi à trouver la combinaison produit/micro-fibre gagnante.
Ensuite, on ne peut pas parler du design de la Z4 sans parler de son fameux toit en aluminium. Bien que le confort et la sécurité contre le vol qu’il apporte soient indéniables lorsqu’il est fermé, les bruits qu’il génère alors sont très présents et assez embêtants. Effectivement, lorsque le véhicule bouge sur la route ou vibre, le châssis travaille, et donc le toit se meut dans un grincement de joints en caoutchouc des plus désagréables, surtout que celui-ci est découpé en deux parties distinctes, chacune en contact par le biais d’un joints. On a donc le sentiment de rouler une vieille Lada Niva en plein raid rocailleux, de quoi faire regretter les jours de pluie nous obligeant à rouler fermé.
Pour finir avec cette partie, j’aimerais revenir sur l’ergonomie un petit un instant. Comme évoqué précédemment, les commandes de bord tombent facilement sous la main, cependant on pourra tout de même reprocher aux modèles équipés du GPS d’avoir le contrôleur i-Drive positionné dans l’alignement du bras entre l’accoudoir et la boite à vitesse. Il n’est pas rare de cliquer sur le contrôleur alors que l’on repose simplement son bras entre deux passages de rapport. Vous allez dire que je chicane sur des détails mais j’ai eu l’occasion de conduire une version équipée de la boite manuelle et du GPS pour plusieurs jours, et c’est vraiment pour devenir fou.
Conduite
Ne vous trompez pas, vous n’êtes pas ici en présence d’une sportive adepte de circuit ou du drift. La gamme Z de BMW fait avant tout la part belle aux voitures de Grand Tourisme désireuse de balade du dimanche, les versions M misent à part. Cela ne vous empêchera pas de la pousser un peu plus fort, car son châssis est bien équilibré et permet même quelques dérives du train arrière qui sont à la fois agréables et faciles à contrôler. Nous sommes-là en présence d’une voiture alliant sportivité et plaisir de conduire avec une facilité si déconcertante qu’il devient difficile d’imaginer la route autrement.
Le modèle du jour est équipé d’une monte mixte en 18 pouces, dont les pneus arrière de 255 mm passent la puissance du 6 cylindres à la route avec docilité sans jamais prendre son conducteur par surprise. A condition bien-sûr de rouler sur une route sèche et non grasse, car dans cette situation précise, les 250 nm suffisent à surprendre le conducteur qui devra jouer du contre-braquage pour garder sa voiture dans l’axe. Et pour ceux qui n’aiment pas cela, rassurez-vous, l’ESP embarqué de série dans la voiture prendra la peine de le faire pour vous et de vous remettre dans le droit chemin avec une douceur toute relative. Il faut dire que nous sommes assis tellement proche de la route et du train arrière que l’on ressent toutes les fluctuations de couple entre la route et les roues. Pour ceux qui au contraire adorent ça, il existe en plus de la désactivation totale de l’ESP un mode DTC (Dynamic Traction Control), qui une fois activé autorise une conduite plus sportive et tolèrent même un certain degré de sur-virage. Cela sous la surveillance de l’ESP qui se fera un plaisir de vous rappeler à l’ordre si votre dérive risque de prendre une amplitude trop forte et/ou d’amener le véhicule hors de votre contrôle. Dans ce cas-là, la violence de la remise en ligne de votre voiture vous surprendra par sa force et son côté assez direct. Vos cervicales s’en souviendront certainement. Que voulez-vous, c’est le prix à payer pour dériver en sécurité.
D’un point de vue plus civilisé, la BMW Z4 est un compagnon de route exemplaire, qui aime les routes sinueuses et calmes, enchaînant virages après virages avec une simplicité et une sonorité des plus reposantes. Une fois le toit rentré dans le coffre, ce plaisir se voit encore décuplé et il devient difficile d’imaginer un trajet plus agréable que celui-ci. Tout est parfait jusque-là, mais c’était sans compter sur les jantes de 18 pouces et la suspension M adaptative dont notre modèle est équipé… je vais y revenir juste après.
J’en viens avant à un autre point qui fâche, avec la consommation de ce roadster. Malgré un poids assez contenu de 1480 kg pour un véhicule ayant un châssis renforcé et un toit rigide, la consommation atteint tout de même près de 9,5 litres en usage normal et s’envole même à plus de 12 litres de moyenne en conduite un peu plus appuyée. Il y a 10 ans, c’était peut-être quelque chose d’ « acceptable », de nos jours cela pousse plutôt à la réflexion pré-achat.
Confort
Grâce à sa suspension sport adaptative en provenance directe du département Motorsport (M), la voiture est collée à la route. Réglable en mode normal ou sport, elle passe alors de rigide et ferme à très rigide et encore plus ferme. Le mode sport accouplé aux jantes 18 pouces offre un confort tout relatif, et la tenue de route exemplaire devient un peu plus délicate au fur et à mesure que le revêtement routier se dégrade, sans pour autant en devenir dangereuse. Les sièges ont beau être confortables et offrir un maintient latéral parfait, ils ne peuvent rien faire pour assouplir cette dureté qui se ressent jusque dans les vertèbres des passagers. Et c’est là pour moi le point noir majeur de cette voiture que j’essaye aujourd’hui. Le tarage de la suspension M, bien connue pour être dur de série sur toutes les voitures de la marque, n’est pas en phase avec le côté gran-tourisme qu’offre la BMW Z4.
Vous l’aurez compris, si on se contente de rouler sur les routes bien lisses et entretenues du Grand-Duché du Luxembourg où j’ai réalisé une partie de cet essai, le confort est exemplaire. On arrive alors à simplement regretter le manque de rangement dans l’habitacle. Oui, car bien que nombreux, ils sont peu spacieux et n’offrent donc que peu de possibilités de transport d’objets. Le rangement sur le tableau de bord étant occupé par mes lunettes de soleil et celui entre les deux sièges par les deux gilets fluorescents de sécurité, je n’ai nulle part pour mettre mon portefeuille si ce n’est les deux vide-poches dans les portières. Ceux-ci ont par ailleurs l’ingéniosité d’avoir la partie latérale qui bascule afin de faciliter l’accès à son espace de rangement. La console centrale offre tout de même la possibilité de transporter deux boissons dans l’accoudoir, ce qui est plutôt pas mal sur le papier mais dans la pratique, cela signifie que vous n’avez plus la possibilité de placer votre bras pour changer de rapport, car l’accoudoir doit rester relevé. Le confort passe alors à 2/10 maximum.
Les sièges sports qui équipent le modèle du jour, sont réglables manuellement (l’option sièges électriques ayant été délaissée pour son prix rédhibitoire) dans toutes les positions possibles et imaginables, et leur maintient est juste parfait. Grâce mais également à cause de toutes ses possibilités, trouver la position de conduite idéale prend souvent du temps, mais on y arrive toujours, ce qui n’est pas le cas avec d’autres voitures. Offrant jusqu’à 6 axes de réglages différents aux deux places assises de cette voiture, les sièges sont également équipés d’un système de chauffage indispensable sur ce type de voiture. On regrettera l’absence sur notre modèle de l’option volant chauffant qui est un plus indéniable sur un cabriolet, surtout si vous prévoyez de rouler été comme hiver avec le toit ouvert.
Car oui, rouler avec le toit ouvert en été est une chose commune et habituelle et vraiment très agréable à bord de ce roadster qui demande moins de 15 secondes pour vous aérer la tête.
Comme je viens de vous l’évoquer, profiter du soleil de décembre est également possible et confortable. Pour ce faire, le petit coupe-vent en plastique et en toile rempli assez bien son rôle en protégeant bien votre nuque et correctement vos oreilles du vent froid provenant des turbulences générées par la voiture et la vitesse. Il devient alors possible de rouler avec des températures proches de 5 degrés sans pour autant perdre en confort. Ensuite pour les plus aventureux d’entre vous, qui roulent avec le toit baissé tant qu’il ne pleut pas, sachez que si vous réglez le chauffage au maximum et que vous le dirigez vers vos mains et votre torse, que vous activez les sièges chauffants et que vous remontez les vitres, il est possible de rouler à des températures allant jusqu’à -15 degré (testé et approuvé) ! Il faudra juste prévoir de vous équiper d’une veste et d’une écharpe afin d’éviter de tomber malade en moins de temps qu’il ne faut pour le dire.
Praticité
Est-ce que cette Z4 peut être utilisée comme voiture quotidienne ? Tout dépendra bien sûr de votre composition familiale, au-delà de deux personnes, il devient évidemment impossible de se déplacer ensemble à bord de la Z4. Mais pour une ou deux personnes, il est tout à fait possible de l’utiliser quotidiennement et même de partir en vacances avec. Comme évoqué précédemment, le manque de rangement est assez frappant sur cette voiture, mais cela n’en fait pas pour autant un véhicule à renier. Certes, vous ne partirez pas avec 4 énormes valises, mais le coffre, sans le toit rabattu à l’intérieur est plutôt logeable et assez profond. Pour ce test, nous avons réussi à partir 1 semaine à la côte belge à deux en ouvrant le toit 90% du temps, et ce malgré un espace de rangement dans le coffre réduit de 310l à 180l. Pour ce genre de trajet le confort au jour le jour est vraiment important, je recommande alors d’éviter de prendre la suspension sport ou sport adaptative, qui malgré un châssis surbaissé de 10mm offrant un look plus sportif, n’est pas en phase avec l’utilisation que vous ferez de la voiture.
Un petit bémol à porter au tableau de cette Z4, c’est la difficulté de cerner les contours de la voiture, surtout lors de déplacement à faible vitesse, par exemple dans des parkings en ville. L’assise basse et le long capot n’aide en rien dans la manœuvre et il devient indispensable d’opter pour l’option incluant les capteurs de proximité à l’avant. Un indispensable que votre voiture appréciera tout autant que vous et votre assureur.
Ensuite, il y a un autre point que j’aimerais également souligner ici, c’est la capacité du réservoir, car avec une consommation constatée de 9,5 litres au 100 km, il nous laisse à peine de quoi parcourir 450 km avant d’aller faire le plein. Je sais que certains trouveront cela largement suffisant, mais dans le cadre d’un usage quotidien de la voiture, ça devient vite gênant pour les personnes parcourant plus de 2500 km par mois.
Pour finir sur une touche positive, j’ai décidé de tester l’accessibilité de l’habitacle de cette voiture, et pour ce faire, j’ai fait rentrer à bord de cette Z4 une personne âgée de 82 ans. Pour rendre cela possible sans finir à l’hôpital, j’ai relevé le siège au maximum et je l’ai reculé le plus possible afin d’augmenter l’ouverture de l’entrée et d’éviter à la personne de tomber trop bas. Bonne surprise, la Mamy est entrée sans trop d’encombres et a pu en sortir d’elle-même, qualifiant même cette action de facile.
Les occasions
Comme énoncé au début de cet article, la Z4 n’est plus disponible en tant que véhicule neuf, le seul moyen d’acheter une BMW Z4 e89 est de se diriger vers le marché de l’occasion. Et celui-ci n’est pas avare en spécimens, rien qu’en Belgique 66 BMW Z4 e89 sont en vente au moment d’écrire ces lignes, et plus de 400 en Allemagne (en utilisant uniquement le site AutoScout24 pour ces recherches). Avec un prix d’attaque sans négociation de 19 000 euro et un kilométrage encore raisonnable (+- 100 000 km), la BMW Z4 est un roadster emblématique accessible à un prix bien inférieur à ceux pratiqués sur des véhicules neufs, même en provenance de marques bien moins prestigieuses.
Il faudra cependant faire attention aux frais d’entretien qui sont plus élevés sur des véhicules premiums comme celui-ci, rendant le coût d’utilisation global un peu supérieur.
Voici un exemple de véhicule d’occasion assez proche de celle que j’ai essayé pour vous dans cet article:
http://m.autoscout24.be/offre/bmw-z4-25i-sdrive23i-essence-noir-307658705
J’ai menti !
C’est vrai que je dois vous confesser quelque chose, la Z4 e89 a peut-être quitté les lignes de production définitivement mais il y a encore moyen de l’acheter neuve. Mais attention, cette opportunité ne durera pas des mois ! Effectivement, les concessions qui ont acheté des BMW Z4 pour les installer dans leur showroom ne les ont toujours pas vendues, et celles-ci attendent gentiment un futur propriétaire. Il faudra juste être conciliant sur le choix des options car la voiture est déjà construite. De plus, le concessionnaire ne vous fera pas beaucoup de remise, c’est un des derniers véhicules neufs en vente ! Lors d’une visite dans la concession BMW Bilia-Emond à Arlon, j’ai pu voir ce petit spécimen :
Si celle-ci vous intéresse, n’hésitez pas à les contacter 🙂 . Oh, et avant de me faire incendier de toutes parts, sachez que je n’ai aucune commission sur une éventuelle vente, et que ces photos ont été prises de ma propre initiative, sans demande du garage ou d’un employé.
Conclusion
Vous l’aurez compris, cette voiture est avant tout un véhicule passion, on ne l’achète pas pour son côté familial, ni pour sa praticité à toutes épreuves, on l’achète plutôt avec le cœur sans pour autant pouvoir expliquer pourquoi on craque à ce point. L’essai est souvent décisif dans le choix d’achat de cette voiture, et je reconnais qu’au moment de m’en séparer, il a été très difficile pour moi d’envisager de rouler autre chose. Ses lignes intemporelles font qu’aujourd’hui encore la Z4 e89 fait tourner les têtes et provoque toujours en moi un sentiment de manque. Je n’attend qu’une chose, c’est d’un jour avoir la chance de rouler à nouveau un roadster aussi plaisant que celui-ci.
J’espère que vous aurez pris autant de plaisir à lire ces lignes que moi à les écrire, je vous dis à bientôt pour d’autres essais, et en attendant, n’oubliez pas de vous abonner :
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Bien juste tous ces commentaires , sauf en ce qui concerne les bruits générés par le toit en dur une fois celui – ci en place . Je n’ai constaté aucun bruit sur la mienne , même en fréquentant des petites routes de campagne pas toujours bien asphaltées . Peut-être que votre exemplaire souffrait d’un quelconque mauvais assemblage ou qualité de joints ???
Autre chose : vous auriez pu parler des pnues Non RunFlat qui , une fois montés sur ce vehicule le transforment completement ( on a l’impression d’avoir 25cv de plus , le Z4 devient bien plus confortable et ne » tape » plus sur trous , bosses et autres gendarmes couchés .